Mali Danemark : le pays annonce le rapatriement de ses troupes. Le Danemark a déclaré qu’il commencerait à retirer ses troupes du Mali. Le retrait intervient après que le gouvernement de transition de ce pays d’Afrique de l’Ouest a insisté cette semaine sur un retrait immédiat.
Rappelons que le Danemark a envoyé le 18 janvier un contingent de 105 militaires au Mali pour renforcer la mission des forces spéciales européennes baptisée Takuba. La mission est d’aider le Mali à combattre les groupes armés.
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Il a déclaré que ses troupes avaient été déployées après une « invitation claire » du Mali. Mais le gouvernement malien a déclaré cette semaine qu’il était surpris par la présence du Danemark car aucune décision n’avait été prise suite à la demande du Danemark de déployer des troupes en juin.
Les forces spéciales du Danemark veulent rester au Mali
La France et 14 autres pays européens ont exhorté mercredi le gouvernement malien à autoriser les forces spéciales danoises à rester au Mali. Ils ont rejeté les affirmations des chefs militaires selon lesquelles leur présence n’avait aucune base légale. Le Premier ministre par intérim, Jorge Kokkara Mega, a répondu que les Danois devaient évacuer immédiatement.
La décision du gouvernement de transition de demander au Danemark de partir pourrait affecter les futurs déploiements, la Norvège, la Hongrie, le Portugal, la Roumanie et la Lituanie envoyant des troupes cette année. La sortie du Danemark intervient après que la Suède a affirmé plus tôt ce mois-ci qu’elle quitterait le Mali en mars. La situation en France est compliquée et les relations entre la France et le Mali se sont détériorées depuis l’arrivée au pouvoir de l’armée.
Les tensions ont encore augmenté en décembre lorsque la CEDEAO a imposé des sanctions à ce pays du Sahel déchiré par le conflit, notamment un embargo commercial et la fermeture des frontières.
Les sanctions font suite à une proposition du gouvernement de transition de rester au pouvoir pendant cinq ans avant d’organiser des élections, comme il l’avait promis en février.
Les tensions se sont également intensifiées à la suite d’allégations selon lesquelles l’autorité de transition aurait déployé des sous-traitants militaires privés du groupe Wagner soutenu par la Russie au Mali, ce qui, selon certains pays de l’UE, est incompatible avec leur mission.