MalgrĂ© l’Ă©tat d’urgence, l’agacement des rĂ©sidents et l’inquiĂ©tude croissante, les camionneurs d’Ottawa se sont engagĂ©s Ă continuer de manifester.
Les militants opposĂ©s aux vaccinations obligatoires ont paralysĂ© le centre-ville pendant plus d’une semaine, obligeant les commerces Ă fermer et perturbant la vie quotidienne.
Mercredi matin, certains d’entre eux ont dĂ©clarĂ© Ă la BBC qu’ils resteraient jusqu’Ă ce que leurs demandes soient acceptĂ©es.
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Dans la capitale du Canada, il y a des milliers de manifestants et des centaines de véhicules.
Le soi-disant Freedom Convoy est une réaction à une nouvelle réglementation exigeant que tous les camionneurs se fassent vacciner avant de franchir la frontiÚre américaine.
Cependant, ses membres recherchent une gamme de tĂąches – dans certaines rĂ©gions du Canada, vous devez prĂ©senter une preuve de vaccination pour accĂ©der Ă des installations telles que des restaurants, des gymnases et des bars.
Le maire d’Ottawa, Jim Watson, a dĂ©clarĂ© mardi Ă la radio CFRA que les responsables « pĂ©riront cette guerre » contre les manifestants rassemblĂ©s devant la Colline du Parlement au cĆur de la ville.
Bien qu’il y ait eu des allĂ©gations d’intrusion et que certains aient utilisĂ© des slogans nazis pour expliquer leur position, la majoritĂ© des manifestants le font avec respect.
Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, a dĂ©clarĂ© il y a une semaine qu’il s’agissait d’une « insulte Ă la vĂ©ritĂ© et Ă la mĂ©moire ».
Le mouvement de protestation d’Ottawa s’est maintenant Ă©tendu Ă d’autres villes canadiennes telles que Toronto, QuĂ©bec et Vancouver.
« Le Canada n’a jamais Ă©tĂ© aussi puissant », dĂ©clare Rand Freeman, un vĂ©tĂ©ran de l’armĂ©e canadienne de 33 ans, Ă la BBC.
« Tout au long de l’histoire, ils vous ignorent d’abord, puis vous critiquent et se moquent de vous, puis vous agressent et finalement vous gagnez. » « Nous sommes entrĂ©s dans la phase d’attaque », assure-t-il.
M. Freeman a indiquĂ© qu’il n’Ă©tait pas prĂ©occupĂ© par les avertissements de la police selon lesquels toute personne apportant de l’essence aux manifestants dans la « zone orange » du centre-ville d’Ottawa pourrait ĂȘtre dĂ©tenue.
La police a dĂ©clarĂ© sept arrestations et la confiscation de « plusieurs » camions Ă essence, avec 60 enquĂȘtes criminelles en cours en lien avec les manifestations Ă ce jour.
De nombreux rĂ©sidents d’Ottawa affirment que leur tolĂ©rance aux manifestations s’amenuise et qu’elles sont insatisfaites de l’impact que cela a sur leur vie quotidienne.