La production de lait local au Sénégal est sous peu exploité alors que la demande de ce dernier est de plus en plus importante. L’aventure de lait importé sous forme de poudre est donc en grande majorité consommé par les sénégalais et c’est tout un paradoxe.
Qu’elles sont les causes de ce paradoxe autour du lait?
Au Sénégal on comte plus de 4 millions de bovins or, la filière de lait n’est pas du tout structurée . L’isolement des exploitions pastorales et agro-pastorales rendent la collecte de très difficile. Outre cela, la filière laitière rencontre de nombreuses difficultés qui limitent fortement son expension dont le manque de moyens de communication; une absence d’unité de transformation dans les zones où le lait abonde.
Cette faiblesse ou manque d’accompagnement technique l’aise les éleveurs qui sont majoritairement situé dans le Ferlo ; vallée du fleuve , bassin arachidier et en Casamance. La production nationale de lait en 2015 est estimée à 20,7 millions de litres avec 61% issus du système pastorale et 39% issus des races métisses pures et importées. Les régions de Tambacounda et Kédougou sont les plus productives avec une contribution de 20% suivis de Louga avec 14% et de kolda ( source fromagedici.com ).
Malgré cela le pays a recours aux importations de produits laitiers pour combler le déficit. La demande nationale de lait est en hausse et la preuve, en 2018 la consommation par habitant était de 32 litres par jour soit deux de plus qu’en 2017. les « walo-walo » ne pouvant pas satisfaire l’offre locale, les importations prennent le relais . Parmi les pays importateurs de lait on peut citer la France , le Maroc , la nouvelle Zélande et le Ghana.
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Comment faire pour satisfaire la demande ?
Le lait est l’une des denrées les plus consommées au Sénégal. On l’utilise sous plusieurs formes : liquide , poudre , caillé et même mélangé aux céréales locales ( mil , maïs , riz …). Il est même l’un des aliments les plus utilisé lors des grands événements comme le Magal de Touba , le Gamou , les pèlerinages à Popenguine , la Tamkharit … Tout ceci prouve que les sénégalais utilisent fréquemment le lait.
Ainsi pour satisfaire la demande, il est important pour l’État et certains secteurs privés de revaloriser la filière laitière. Cette revalorisation commence d’abord par un encadrement technique. Cette accompagnement technique devrait débuter par les coopératives en leur outillant des techniques; allant aux collectes faciles jusqu’à la commercialisation des produits laitiers.
En plus de cela, il est nécessaire de revoir la qualité du régime alimentaire des animaux car ceci permettrait d’avoir plus de quantité de lait. La valorisation du filière locale peut passer aussi par l’installation de grades unités de production. Aujourd’hui, ce marché est monopolisé par la laiterie du berger.
Si l’État miser sur d’autres unités cela favorisera la création facile d’emploi pour les jeunes et entraînera aussi concurrence. Cette concurrence permettra non seulement à ces unités de production d’augmenter leurs capacités de production ; de s’approvisionner sur les éleveurs locales. En plus de cela, la demande sera comblée et ils pourront même exporter et bouleverser la concurrence internationale.
#Sidy Diop, réseau clesien